Outlaw vs Rogue : mon test complet des gilets minimalistes d’Aqualung

Cet article peut contenir des liens affiliés. Cela signifie que je touche éventuellement une commission si vous réservez ou achetez quelque chose. Ceci est sans frais pour vous et permet de soutenir ce site web. Pour en savoir plus, cliquez ici.


 

« Non, Florine, ce n’est pas une stab de voyage, c’est un modèle minimaliste ». Vous auriez dû voir ma tête au salon de la plongée en 2017, lorsque le chef de produit d’Aqualung m’a présenté le prototype de son tout nouveau concept, l’Outlaw. Trop tard, j’avais déjà flashé. Le minimalisme n’est pas quelque chose qui me plaît bien, c’est toute ma façon de vivre (dit la fille qui part avec 20 kg de matériel de plongée autour monde entier mais presque rien d’autre).

L’année suivante, l’Outlaw était sur le point de sortir sur le marché accompagnée de sa petite sœur, la Rogue, une version offrant davantage d’options haut de gamme. « Je suis sûr que c’est celle qui te faut ». Toujours convaincue du concept du minimaliste poussé à l’extrême de l’Outlaw, j’ai répondu : « OK, je vais tester les deux de fond en comble lors de mon voyage de 10 mois au Japon et en Nouvelle-Calédonie. » Cet article est donc un test produit comparé de ces deux gilets stabilisateurs qui défient les normes établies. Mais à la fin, il ne peut en rester qu’un (dans mon sac de plongée) !

Mon historique avec mes anciennes stabs

Zuma pro BCD

J’ai eu deux stabs auparavant. J’ai utilisé une Lady Glidetek de Scubapro de 2011 à 2012, puis une Zuma Pro d’Aqualung de 2013 à 2018. Très tôt, j’ai été convaincue par les stabs à gonflage dorsal et le coup de pouce qu’elles donnent pour parvenir à une position bien horizontale sous l’eau, une fois que l’on est habitué.

En 2011, lorsque j’ai acheté mon premier gilet stabilisateur, une occasion à 250 €, les modèles à gonflage dorsal étaient principalement disponibles uniquement pour une configuration plongée tech. C’était bien trop intimidant pour la débutante que j’étais. Une stab hybride avec gonflage dorsal me semblait le combo idéal.

Octobre 2012, je plongeais en Turquie. L’instructeur est venu me voir après nos plongées et m’a gentiment dit : « Florine, désolée de le dire, mais ton gilet stabilisateur est trop grand pour toi, je pense que tu n’as aucune idée de l’espace entre ton dos et la bouteille lorsque tu es sous l’eau ». Je savais qu’il avait raison, je pouvais sentir la bouteille bouger tout le temps, mais c’était difficile d’admettre que j’avais fait un mauvais achat.

Fin 2012, j’ai réservé ma formation de Divemaster. Pas moyen que je puisse continuer à plonger avec ce gilet. J’ai examiné la Zuma d’Aqualung, un modèle léger avec gonflage dorsal, mais pas assez robuste pour l’usage intensif que j’allais lui faire subir. Peu de temps après, j’ai découvert qu’Aqualung avait sorti une édition limitée de leur stab de voyage, la Zuma Pro (cette édition spéciale a inspiré le modèle actuel, la Zuma Midnight). Par chance, ce modèle était disponible en taille XS / XXS et j’en ai trouvé une en solde à 299 € au salon de la plongée en janvier 2013, quelques mois avant de partir pour la Thaïlande !

Depuis 5 ans, jusqu’à mon départ pour le Japon et la Nouvelle-Calédonie, c’est la seule stab que j’ai utilisée. Elle a bien tenu après 5 années d’utilisation intensive dans le monde entier. Ce qui a bien changé au cours de ces années, c’est ma pratique de la photographie sous-marine de plus en plus omniprésente, avec toujours plus de matériel.

Le concept révolutionnaire de l’Outlaw et de la Rogue

Review Outlaw Rogue BCD Aqua Lung

Pas un gilet stabilisateur classique, pas une plaque en métal avec une wing comme pour les plongeurs tech, pas même une stab hybride comme ma Zuma Pro. C’est un peu comme si c’était un système proche de la configuration plongée tech mais avec une conception simple pour les plongeurs récréatifs. Les stabs Outlaw et Rogue sont des gilets stabilisateurs de style harnais à gonflage dorsal entièrement personnalisables. Wow, c’était un peu long, mais c’est difficile de résumer quelque chose d’aussi unique sur le marché.

Ces stabs sont modulaires et se présentent sous forme d’un kit à assembler grâce à des attaches rapides rondes en plastique appelées fixations « modlock ». Celles-ci sont aussi faciles à clipser qu’à déclipser à l’aide d’un simple stylo.

Les éléments personnalisables de chaque gilet sont le coussinet dorsal, les bretelles et les sangles ventrales. Ils sont disponibles en 3 tailles unisexes (S, M, L). Cela signifie que vous pouvez obtenir jusqu’à 27 configurations possibles pour s’adapter à votre morphologie. Vous pouvez également choisir entre deux tailles de poches à plombs en option.

Dans mon cas, j’ai choisi les tailles suivantes :

  • Taille S pour le coussinet dorsal
  • Taille S pour les bretelles
  • Taille S pour les sangles ventrales
  • Taille L pour les poches à plombs afin que je puisse l’utiliser avec ma combinaison étanche

Comment monter les gilets stabilisateurs Outlaw et Rogue ?

Outlaw BCD assembly

Avec la notice de montage, sans aucune aide, j’ai pu assembler chaque gilet en environ 10 minutes la première fois. Il me faut maintenant moins de 3 minutes. La notice ressemble à celle des meubles IKEA, dans le sens où on suit les illustrations, mais, comme pour IKEA, une ou deux étapes supplémentaires d’explication détaillée n’auraient pas fait de mal.

L’assemblage des deux stabs suit le même principe :

  1. Bretelles : leurs extrémités supérieures doivent être attachées avec les fixations modlock en haut du coussinet dorsal. Ensuite, on passe le bout de sangle pliée de la wing dans la boucle en plastique rectangulaire de chaque bretelle. Le clip permettant de fixer le bas de la bretelle au coussinet dorsal est différent entre l’Outlaw et la Rogue. La première a un clip standard, et la deuxième a un clip rond pivotant. Dans les deux cas, c’est rapide et facile à comprendre, la partie inférieure du clip va dans la partie supérieure, et voilà !
  2. Sangles ventrales : Rien de plus facile, pour les deux gilets, on connecte les fixations modlock de chaque sangle ventrale de chaque côté du coussinet dorsal et c’est fait.
  3. Coussinet dorsal + wing : peut-être l’étape la plus délicate mais avec la pratique, ce ne sera plus un problème. Vous comprendrez rapidement que vous devez passer la sangle supérieure et la sangle de la bouteille dans les trous de la wing prévus à cet effet. La seule chose qui peut poser problème, c’est le scratch de la wing qui doit entourer la sangle de la bouteille à l’arrière du coussinet dorsal.
  4. Uniquement pour la Rogue : n’oubliez pas de connecter la purge rapide supérieure !

Montage de l’Outlaw


Montage de la Rogue

Est-ce que les stabs Outlaw et Rogue sont bien adaptées pour voyager ?

Packing Outlaw Rogue BCD for travel

Oui et non.

L’Outlaw ne pèse que 50 g de plus que ma Zuma Pro, alors que, dans le cas de la Rogue, ce gilet est 320 g plus lourd que la Zuma Pro (dans le cas d’un modèle taille S, en prenant en compte l’ajout de grandes poches à plombs sur chaque stab).

Même si la boucle en métal est une caractéristique particulièrement utile pour ajuster en tout simplicité la sangle de la bouteille, j’ai trouvé dommage de ne pas saisir l’opportunité d’alléger ces stabs un peu plus en mettant quelque chose de plus simple et de conserver cette option pour les stabs haut de gamme.

Au-delà du poids, j’ai découvert un avantage surprenant pour les voyages, lié à la façon dont ce gilet est fabriqué sous forme de kit modulaire. Les fixations modlocks bougent de manière à ce que vous puissiez mettre les sangles le long du coussinet dorsal. Votre gilet se retrouve donc presque à plat dans votre sac de plongée. Dans les cas extrêmes, je peux les démonter en une minute avec le premier stylo que je trouve. L’avantage étonnant était donc la compacité et l’espace que l’on peut gagner à l’intérieur de son sac.

Outlaw vs Rogue : résumé du test

Review Outlaw Rogue BCD

Si vous n’avez le temps de lire qu’un seul paragraphe de cet article, c’est celui-ci. J’ai résumé ci-dessous tous les points forts et les points faibles pour chaque stab :

Outlaw

  • Points forts
    1. Gilet stabilisateur minimaliste, semblable à un harnais
    2. Le plus léger, 2,34 kg en taille S, y compris avec les poches à plombs (1,83 kg sans)
    3. Nombreux anneaux souples tissés sur les bretelles et les sangles ventrales pour attacher (pour de bon) tout ce dont vous avez besoin pour votre plongée, en revanche aucun poche
  • Points faibles
    1. Je n’ai pas trop aimé la pièce en caoutchouc suspendue pour attacher l’octopus
    2. Les anneaux souples ne permettent pas de déclipser facilement les accessoires, et le mousqueton en plastique ne m’a pas suffisamment donné confiance pour y attacher mon parachute et mon appareil photo.
    3. Pas de purge rapide supérieure, seulement une purge inférieure

Rogue

  • Points forts
    1. Les clips ronds pivotant des bretelles s’adaptent parfaitement à la morphologie de chacun, en particulier pour les femmes (les sangles passent sur le côté de la poitrine sans l’écraser)
    2. La largeur des bretelles situées sous vos bras apporte un confort incroyable et vous donne l’impression de ne faire qu’un avec votre gilet.
    3. Les 2 anneaux en métal sur les bretelles sont incroyablement pratiques pour clipser et déclipser n’importe quel accessoire pendant la plongée en un clin d’œil grâce à leur grand diamètre et leur forme courbée à leur extrémité. Un must pour les photographes sous-marins.
    4. Les poches extensibles sur les sangles ventrales
  • Points faibles
    1. Le poids total : 2,83 kg en taille S, en prenant en compte les poches à plombs que j’ai ajoutées (2,31 kg sans)
    2. Le prix : environ 100 € plus cher que l’Outlaw

Pour les deux, j’ai aimé que les poches à plombs en option soient placées de chaque côté du dos. Les ceintures ou les poches à plombs classiques m’ont toujours fait mal aux hanches ; ce fut un grand soulagement pour moi.

Ma configuration détaillée avec la Rogue

Rogue BCD set-up

Si vous êtes arrivé jusqu’ici, je pense que vous avez rapidement compris que la Rogue est la seule stab que j’ai gardée dans mon sac de plongée. Bien que cela ajoute du poids à mon sac (+0,5 kg), le confort que me procure la Rogue pour la photographie sous-marine, quelle que soit la combinaison que je porte, en eaux chaudes ou froides, ne me donne pas envie d’en utiliser une autre.

Par rapport au moment où j’ai utilisé la Rogue pour la première fois dans la péninsule d’Izu en mai 2018 et mes dernières plongées avec elle à Ishigaki en mars 2019, j’ai effectué quelques ajustements. Voici ma configuration finale :

  • Parachute et dévidoir : mon parachute est conçu pour être utilisé avec un dévidoir qui peut être aussi utile pour la pénétration d’épaves ou en cavernes. Je les attache avec un double clip métallique sur mon anneau métallique de ma bretelle gauche. J’attache aussi sur le même anneau mon appareil photo avec un cordon sécurisé.
  • Utilisation de la poche pour octopus : j’avais un clip en plastique jaune pour ma Zuma Pro que j’avais gardé dans un premier temps sur la Rogue avant de réaliser qu’il y avait une poche dédiée pour y glisser le flexible de l’octopus.
  • Accroche flexible : ce petit clip est attaché à mon anneau métallique en bas à gauche pour que mon manomètre reste près de moi (et ne traîne pas partout).
  • Couteau de plongée : j’ai ajouté un petit couteau de plongée Squeeze sur ma poche gauche grâce aux deux trous prévus à cet effet et au système de vis rapides fournies avec le couteau.

J’espère que cet article vous aidera à trouver votre stab idéale. Si vous avez d’autres questions sur les gilets Outlaw et Rogue, n’hésitez pas à me le faire savoir dans les commentaires !

Si vous avez apprécié cet article, abonnez-vous à ma newsletter pour recevoir les derniers articles directement dans votre boite email.

Dans le cadre de mon partenariat avec Aqualung, les gilets stabilisateurs m’ont été fournis gracieusement dans le cadre du test de ces produits. Comme toujours, toutes mes opinions sont personnelles et reflètent honnêtement mon expérience. Crédit photo: photos de moi sous l’eau portant la Rogue réalisées par Thierry de Babou Côté Océan à Hienghène en Nouvelle-Calédonie.

Posted by Florine

Laisser un commentaire