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#JamaisSansMonMatos. Il ne m’a fallu qu’un an après ma certification Open Water pour comprendre à quel point louer du matériel de plongée dans les centres de plongée n’allait pas fonctionner pour moi : jamais la bonne taille, entretien douteux, mauvaises habitudes des autres plongeurs (vous voyez de quoi je parle), et j’en passe. Avant de partir pour ma première grande aventure de plongée sous-marine de 5 semaines autour du Mexique, du Guatemala et du Belize, j’avais pris la décision d’investir dans mon propre matériel et mon premier vrai sac de plongée sous-marine en ayant toujours à l’esprit de le rendre plus léger, plus compact et plus fonctionnel. De ce voyage, j’ai pu identifier les critères essentiels d’un bon sac de plongée lorsque l’on voyage de façon indépendante.
Les caractéristiques idéales d’un sac de plongée
J’ai lancé la question avec un sondage dans le groupe Facebook de World Adventure Divers « qu’aimeriez-vous demander aux fabricants de sacs de plongée ? ». Voici le classement des caractéristiques les plus essentielles avec quelques commentaires que j’ai recueillis auprès des plongeurs qui ont répondu et quelques-uns issus de mon expérience.
- Léger : Un poids inférieur à 3,5 kg semble être le compromis idéal. L’idée est que le sac lui-même ne doit pas venir grignoter le poids maximum autorisés pour vos bagages en soute. D’ailleurs, voyager avec un pèse-bagage est le meilleur moyen de contrôler ce poids en cours de route.
- Roulettes robustes : Les roulettes sont généralement l’une des plus grandes faiblesses des sacs de plongée, mais ne pas en avoir compte tenu du poids total de notre équipement n’est pas une option. Elles doivent être robustes et pouvoir supporter un poids de 30 kg. Pouvoir les changer car elles se cassent souvent avant même que le sac en lui-même ne commence à montrer des signes de fatigue serait énorme plus.
- Compartiment pour les vêtements : Avoir un compartiment sec où l’on peut mettre ses vêtements est vraiment indispensable. Personnellement, j’utilise actuellement des « packing cubes » (sacoches souples de rangement) que j’adore, mais il est toujours préférable d’avoir une poche séparée pour les vêtements.
- Bretelles de sac à dos : Je me suis retrouvée dans d’innombrables situations, comme devoir franchir la frontière d’un pays à pied, rejoindre le centre de plongée sur la plage, ce qui signifie sur du sable, des gares avec uniquement des escaliers de partout, etc. où il faut absolument mettre le sac sur le dos. La seule exception à cette règle a été pendant mes road-trips.
- Fermeture éclair résistante au sel : Il n’y a rien de plus désagréable que d’avoir une fermeture à glissière bloquée à cause du sel, soit parce que vous ne pouvez pas sortir vos affaires du sac, soit parce que vous ne pouvez plus fermer le sac avant de rentrer chez vous (si cela vous arrive, du vinaigre blanc peut vous dépanner).
- Compartiment pour les petits objets : Avec tous les appareils électroniques que nous transportons, une poche (en filet) dédiée aux chargeurs et aux câbles serait très appréciée. Un excellent complément serait un compartiment matelassé pour les équipements plus fragiles comme les lampes de plongée ou les détendeurs.
- Pas trop petit, mais pas trop grand non plus : Sauf si vous voyagez avec une combinaison étanche, un volume de 90 à 120 litres n’est pas nécessaire lorsque vous avez un équipement de plongée léger et compact. Le bon ratio serait entre 60 et 80 litres car un sac de 40/50 litres, c’est un peu juste pour des voyages plus longs, sauf si éventuellement vous allez dans un pays chaud où vous n’avez besoin que de quelques t-shirts, de shorts et d’une paire de tongs.
- Matériaux résistants : Les matériaux utilisés doivent être aussi résistants que possible sans trop impacter le poids du sac. Idéalement, le sac doit pouvoir supporter 25 000 km de voyage sans aucune égratignure (jetez un coup d’œil ci-dessous aux distances que j’ai parcourues avec chacun de mes sacs).
- Dimensions & format adaptés : Il ne doit pas être trop haut lorsqu’il est porté comme un sac à dos, ni trop large pour pouvoir le faire rouler entre les sièges d’un train, mais le plus important est de respecter les restrictions imposées par les compagnies aériennes pour les bagages en soute (mais aussi en cabine désormais). Par exemple, British Airways demande un maximum de 90 x 75 x 43 cm tandis qu’Air France demande que la somme des dimensions (hauteur+largeur+profondeur) ne dépasse pas 158 cm. Vérifiez donc toujours les restrictions de la prochaine compagnie aérienne que vous allez prendre.
- Etanchéité : Il n’est pas nécessaire que le sac soit entièrement étanche, mais il n’est pas rare d’avoir à ramener une combinaison humide, donc un compartiment étanche séparé est un vrai plus.
- Divers : Des poignées robustes et confortables, des languettes de fermeture solides qui ne se détachent pas au bout de 10 utilisations, pas de marquage flashy qui signifie « vole-moi » (marques célèbres imprimées en grosses couleurs vives ou drapeaux de plongée sous-marine).
Tests complets de mes 5 premiers sacs de plongée
Une chose importante dont je me suis rendue compte est que tous les plongeurs n’ont pas besoin du même sac et même parfois, selon le type de voyages de plongée que nous faisons, nous n’avons pas toujours besoin du même sac non plus. Voyagez-vous dans des pays chauds ou froids ? Apporterez-vous une combinaison étanche ? S’agit-il d’un voyage en voiture ou allez-vous prendre les transports en commun ?
Grâce à mes expériences de backpacking ou de road-trips avec du matériel de plongée avec 5 sacs différents, j’espère que cela vous donnera une meilleure idée de ce dont VOUS avez besoin, et des caractéristiques essentielles à prendre en compte lors de l’achat de votre prochain sac de plongée.
Decathlon Tribord 120L
A parcouru 28 585 km sans compter le transport aérien de 2010 à 2014 en/au Mexique, Guatemala, Bélize, France, Espagne, Indonésie, Turquie, Thaïlande, Argentine, Inde, Italie
Avantages : Je pouvais tout mettre dans ses poches séparées : mon équipement de plongée complet, mes vêtements et tout ce dont j’avais besoin pour un peu plus d’un mois de voyage. Mon plus grand succès avec ce sac a été mon voyage en Argentine. Dans un sac de 20 kg, j’ai pu emporter des vêtements adaptés pour Iguazu (climat tropical) et Ushuaia (climat polaire), mon matériel de randonnée, mon gilet stabilisateur, mon masque et mes palmes. A l’intérieur du volume principal, il y avait de nombreuses petites poches filet pour ranger tout le petit matériel.
Inconvénients : Les roulettes se sont cassées lorsque j’ai déménagé en Écosse. Vu le nombre de kilomètres que j’ai parcourus avec ce sac, ce n’est pas grave, mais c’est vraiment frustrant car presque tout le reste du sac est toujours en bon état. En revanche, les languettes des fermetures éclair se sont détachées assez rapidement ce qui était agaçant. Le sac était trop haut lorsque je le portais en sac à dos. En raison de sa hauteur, les concepteurs ont peut-être pensé qu’il était normal de ne pas avoir de poignée télescopique, mais je dois dire que c’était fatigant de le rouler, d’autant plus que la mousse de la poignée s’est écrasée rapidement. En accessoire, il y a avait un sac étanche séparé; c’était une excellente idée sauf qu’il n’était pas vraiment étanche.
poids | 4,2 kg | compartiment petits objets | oui |
roulettes | oui | volume interne | 120 L |
compartiment vêtements | oui | résistance matériaux | haute |
sangles sac à dos | oui | dimensions | 89 x 43 x 30 cm |
résistance au sel | oui | étanchéité | non |
Airtex Atlas 46L
A parcouru 2 856 km sans compter le transport aérien de 2014 à 2017 en/au Suisse / Phillippines / Honduras
Avantages : Pour être honnête, j’ai d’abord acheté ce sac pour voyager incognito avec du matériel de plongée lors d’un voyage d’affaires(!). J’ai réalisé plus tard que c’était un avantage considérable de ne pas avoir un sac qui semble crier « J’ai du matériel cher à l’intérieur ! ». Lors de son premier voyage pour faire de la plongée sous glace en Suisse, j’ai réussi à y entasser tout mon équipement de neige, mes bottes, mon gilet stabilisateur, mon masque et mes palmes. Lors de voyages vers des destinations tropicales, il est un peu plus facile de gagner du poids et du volume grâce à des vêtements légers et une combinaison de plongée plus fine. Je l’ai donc emmené aux Philippines pendant 1 mois et au Honduras pendant 2 semaines. Le fait de pouvoir ranger mon équipement de plongée séparément de mes vêtements était idéal.
Inconvénients : Je dois admettre que ce n’était pas si facile de tout ranger à l’intérieur. Même si j’ai trouvé l’ordre parfait pour placer tout mon matériel à l’intérieur et en utilisant mes packing cubes pour mes vêtements, je devais à chaque fois m’asseoir sur la valise pour fermer les fermetures éclair ! Le matériau à l’intérieur du sac n’est clairement pas fait pour de telles sollicitations, et il a déjà commencé à se déchirer. Je n’ai fait que quelques voyages avec donc je vais devoir faire attention si je veux le garder.
poids | 3,1 kg | compartiment petits objets | oui |
roulettes | oui | volume interne | 46 L |
compartiment vêtements | oui | résistance matériaux | moyenne |
sangles sac à dos | oui | dimensions | 65 x 39 x 18 cm |
résistance au sel | non | étanchéité | non |
Aqualung T8 roller duffle backpack 92L
A parcouru 21 295 km sans compter le transport aérien de 2015 à 2017 en/au Islande / Indonésie / Floride / France / Malte / Canaries / Belgique / Pays-Bas / Italie / Japon / Croatie / Suisse / Grèce / Hawaï
Avantages : Très léger et doté de beaucoup d’espace à l’intérieur, ce sac de 92L était idéal pour voyager avec une combinaison étanche et sa sous-combinaison. Je suis partie en Islande et au Japon avec tout ce dont j’avais besoin pour la plongée en eau froide. J’adore sa poignée télescopique, tellement confortable. Je suis beaucoup moins fatiguée quand je roule ce sac. Les sangles de sac à dos était plutôt rapides à sortir lorsque j’avais besoin de monter quelques marches.
Inconvénients : Il n’y a pas du tout de poches séparées pour les vêtements ou tout autre accessoire. J’utilisais donc mes packing cubes, mais lorsque mon matériel de plongée est encore un peu humide, cela ne permettait pas de garder mes vêtements au sec. Le confort du système de sac à dos pourrait être amélioré, mais comme je ne portais mon sac sur le dos que pour de courtes périodes, ça pouvait aller. Malheureusement, l’un des coins a commencé à se déchirer, les protections au niveau des coins qui touchent le sol lorsque le sac est à la verticale ne sont pas suffisantes. Néanmoins, compte tenu de la distance que j’ai parcourue avec ce sac, ce n’est pas si grave.
poids | 3,95 kg | compartiment petits objets | non |
roulettes | oui | volume interne | 92 L |
compartiment vêtements | oui | résistance matériaux | moyenne |
sangles sac à dos | oui | dimensions | 79 x 33 x 33 cm |
résistance au sel | oui | étanchéité | non |
Aqualung Defense dry duffle 85L
A parcouru 4 251 km de 2014 à 2016 tout autour de l’Ecosse
Avantages : Le sac Aqualung Defence est parfaitement étanche, que ce soit de l’intérieur ou de l’extérieur. C’est le matériau le plus robuste que j’ai jamais vu, et je n’ai pas vraiment été tendre avec lui pendant mes deux années en Écosse. Il dispose d’un grand espace intérieur où vous pouvez ranger tout ce que vous voulez. J’aime beaucoup le petit croquis derrière le rabat avec la check-list de l’équipement du plongeur !
Inconvénients : Si c’est le sac parfait pour les road trips, je ne le recommande pas du tout pour partir en mode backpacking car ce n’est pas si facile de le porter à l’épaule. J’ai également trouvé que la purge en plastique n’était pas pratique lorsqu’il faut retirer l’eau du sac, je la démontais donc à chaque fois que je rinçais le sac.
poids | 1,25 kg | compartiment petits objets | non |
roulettes | non | volume interne | 85 L |
compartiment vêtements | non | résistance matériaux | haute |
sangles sac à dos | non | dimensions | 66 x Ø41cm |
résistance au sel | oui | étanchéité | oui |
Aqualung Explorer 45L
Le bagage à main Aqualung Explorer a été ma dernière acquisition, je ne l’ai donc utilisé qu’une seule fois lors d’un week-end de plongée à Toulon depuis Paris. Comme j’ai maintenant laissé mon ancienne combinaison étanche en résidence à Toulon, j’ai moins de matériel à transporter ! C’était un bon premier essai où j’ai pu vérifier que je pouvais facilement mettre tout mon matériel, y compris mes palmes (les côtés ont été spécialement conçus pour les palmes hot-shot), mon masque, mon détendeur, ma (sous)combinaison et des vêtements pour le week-end.
J’espère pouvoir l’utiliser bientôt pour une escapade d’un week-end en Europe du Sud, sans avoir à payer pour des bagages en soute. Le seul problème est que je dois attendre la bonne saison, généralement à partir de juillet, pour que l’eau soit suffisamment chaude pour plonger avec une combinaison humide.
poids | 3,0 kg | compartiment petits objets | oui |
roulettes | oui | volume interne | 45 L |
compartiment vêtements | non | résistance matériaux | haute |
sangles sac à dos | non | dimensions | 56 x 35 x 23 cm |
résistance au sel | oui | étanchéité | non |
A la recherche de mon prochain sac de plongée
Comme je prépare actuellement une prochaine grande aventure pour le second semestre 2018, j’ai commencé à chercher mon prochain meilleur compagnon de voyage. Au salon de la plongée en janvier dernier, j’ai été déçue de voir qu’il n’existait toujours pas de compromis idéal pour moi. Il faut choisir entre de grands sacs à roulettes sans système de sac à dos ou de petits sacs à dos étanches sans roulettes. J’ai d’abord été très attiré par ces sacs à dos étanches, et il y avait un choix assez intéressant avec de nombreuses marques qui les proposaient.
Les sacs étanches Apeks combinent taille intermédiaire et robustesse, on peut même y attacher un petit sac Apeks Dry 12 en complément. Le seul problème pour moi, c’est qu’en tant que blogueuse qui voyage avec un ordinateur portable et du matériel de photo sous-marine, j’ai maintenant besoin de mon sac à dos antivol pour les transporter en toute sécurité. Quand je le porte, il est donc plus facile de faire rouler mon sac de plongée derrière moi. Occasionnellement, lorsque j’ai des obstacles à franchir, je mets mon sac de plongée sous-marine sur mon dos et le petit sac à dos devant moi. OK, je dois donc chercher encore…
Deux semaines plus tard, j’ai fait quelques essais dans l’un des magasins d’articles de sport bien connu de Paris, à la recherche de sacs de voyage classiques qui pourraient faire l’affaire. Évidemment, je perdrais les matériaux résistants au sel, mais les marques outdoor peuvent aussi avoir de bonnes idées. J’ai rapidement trouvé deux sacs à dos à roulettes qui semblent intéressants avec un bon volume intérieur : le Sojourn d’Osprey et le Conv Expanse d’Eagle Creek.
L’Osprey était assez léger (3,87kg) et possède des matériaux de haute qualité et des poches pour les petits objets. Malheureusement, j’ai trouvé les sangles de sac à dos bien trop longues à mettre en place pour l’utilisation occasionnelle que j’en fais. Bien qu’il soit très confortable, je pense c’est un modèle trop luxueux pour ce dont j’ai besoin. En ce qui concerne l’Eagle Creek, il a un design plus minimaliste et un grand volume interne pour presque la même hauteur que le sac Osprey. Les deux choses que je n’ai pas aimées sont la ceinture qui est beaucoup trop basse sur mes hanches et donc très inconfortable, et les coins inférieurs ne sont pas bien protégés, ce qui veut dire qu’ils vont s’abîmer rapidement. J’ai préféré l’Osprey, mais malheureusement, il est 3 fois plus cher que mes sacs de plongée habituels, cela donne à réfléchir.
Mise à jour 2020 : Avec le renouvellement de la collection de sacs de plongée Aqualung, j’utilise actuellement le sac à roulettes Aqualung Explorer II pour mon matériel de plongée et le sac à dos Pro Pack One pour mon matériel de photo sous-marine.
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