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Si à la lecture de ce titre vous vous demandez « mais pourquoi » ? Je comprends. En effet, sur mes dix premières années de ma “carrière” de plongeuse, c’est de loin mon projet le plus fou. La seule explication est que lorsque vous avez l’opportunité de réaliser un rêve d’enfant, vous foncez, même si cela n’a pas de sens au premier abord.
De 2018 à 2019, j’ai vécu et fait de la plongée au Japon sur une période totale de 8 mois. J’ai vécu à Tokyo et Okinawa pendant respectivement 4 et 3 mois. J’ai aussi passé environ un mois à voyager dans les préfectures de Shizuoka, Kanagawa, Chiba, Yamanishi et Nagano.
Voici donc le bilan de cette expérience. Est-ce que cela a été difficile ? cher ? utile ? Je vous raconte tout mon parcours, du premier mois où je pouvais à peine dire plus de quelques mots à mon dernier mois où j’ai pu suivre un briefing de plongée en japonais.
Juin 2018 – De Tokyo à Nouméa via Okinawa
En route vers la Nouvelle-Calédonie, j’avais décidé de passer un mois au Japon pour commencer mon congé sabbatique. J’avais deux objectifs en tête : faire l’expérience d’un voyage en mode « slow travel » pour me détendre du stress de la vie que j’avais laissée derrière moi et vérifier si les leçons de japonais que j’avais suivies auparavant étaient d’une quelconque utilité.
En partant plonger à la péninsule d’Izu, en dehors des sentiers battus, il n’y avait littéralement personne qui parlait anglais. C’était le cadre idéal pour faire face à réalité de mon niveau de japonais. À part lire quelques “katakana” (caractères japonais utilisés pour les mots étrangers, principalement anglais) sur les menus et utiliser 90 % du temps le mot “Daijobu” (tout va bien, ou est-ce que tout va bien ?), je ne comprenais presque rien à ce que les gens me disaient et vice versa.
Les deux dernières semaines que j’ai passées à plonger à Okinawa ont apporté un peu de soulagement du point de vue communication car, en raison de son histoire, le nombre de personnes parlant anglais y est beaucoup plus important.
Ce que je retiens de ce premier mois au Japon :
1 – C’était une excellente idée de commencer à faire de la plongée sur l’île d’Honshu au Japon avec un club de plongée d’expatriés de Tokyo. J’ai pu ainsi commencer à plonger sans attendre et apprendre les us et coutumes des centres de plongée, tout en ayant des personnes qui pouvaient traduire si c’était nécessaire.
2 – Je ne suis vraiment pas douée pour étudier seule ; investir dans une école de langues était donc tout sauf une dépense inutile si je voulais vraiment progresser et communiquer de façon effective en japonais.
3 – Cet aperçu du Japon rural m’a donné la certitude que le jour où je serais capable de parler un peu en japonais, cela serait une expérience fantastique car les gens ont beaucoup plus de temps pour discuter que dans les grandes villes comme Tokyo.
Peut-on visiter le Japon de façon indépendante sans parler japonais ?
Oui, bien sûr. J’ai de nombreux bons souvenirs de gens qui ont été patients avec moi alors que je vérifiais un mot dans mon application de dictionnaire japonais sur mon smartphone (attention à la couverture réseau dans les zones rurales, on ne peut pas toujours se fier à Google Translate).
Peut-on faire de la plongée sous-marine au Japon sans parler japonais ?
À Okinawa, plusieurs centres de plongée accueillent les touristes étrangers. Ils sont généralement gérés par des instructeurs japonais ayant travaillé à l’étranger. Mais sur l’île d’Honshu, c’est une autre histoire. Pour simplifier, c’est presque impossible car ils n’ont pas de personnel parlant anglais, et l’exigence minimale est de comprendre le briefing de plongée en japonais. Note : Une exception serait IOP (Izu Ocean Park) dans la Péninsule d’Izu où ils ont parfois un instructeur étranger parlant anglais, mais cela a été plutôt irrégulier ces dernières années.
Par ailleurs, il y a aussi une question de coutumes et de confiance. Les centres de plongée veulent être sûrs que vous vous comporterez bien, que vous respecterez les règles à la lettre et que vous ne causerez aucun problème et ce sans poser de questions. C’est pourquoi passer par un club de Tokyo était la solution idéale pour commencer au début. Cependant, c’est surtout une solution pour les personnes qui y vivent, car les plongées ont lieu presque uniquement les week-ends et jours fériés. En se constituant un réseau de centres de plongée qu’ils visitent régulièrement, cela permet aux plongeurs étrangers d’être plus facilement acceptés.
En tant que “gaijin” (étranger), j’ai fait beaucoup d’erreurs à mon arrivée, même en essayant de faire attention. Pas de quoi devenir paranoïaque non plus car de toute façon, quels que soient les efforts que vous faites (pas seulement en plongée), vous ferez des erreurs à cause du nombre de règles que tout le monde est censé connaître mais dont personne ne vous informe. Les conséquences peuvent être invisibles à l’œil non averti, mais un regard silencieux et désagréable peut entraîner un avertissement auprès de la personne en charge de votre groupe derrière votre dos (ne demandez jamais rien directement dans un centre de plongée local si vous n’êtes pas le responsable du groupe).
Malgré cela, j’étais là pour apprendre, si bien que la moindre erreur s’ajoutait juste à la longue liste des choses à ne plus jamais faire au Japon. Je suppose que même avant de maîtriser la langue, la maîtrise des règles d’usage est un apprentissage à part entière au Japon.
Octobre/décembre 2018 – Vis ma vie d’étudiante à Tokyo
L’esprit bien reposé par 3 mois d’aventures en Nouvelle-Calédonie, je suis retournée à Tokyo. J’allais officiellement m’y installer temporairement dans mon propre appartement, aussi petit soit-il, pour être à nouveau étudiante à 34 ans.
J’étais sûre que j’allais être la plus âgée de la classe, ce qui s’est révélé ne pas être vrai au final. Peu importe, j’étais là pour réaliser un rêve d’enfant tout en profitant de l’occasion pour plonger dans le plus grand nombre de sites possibles autour de Tokyo.
Lors de mon premier jour à SNG (Shinjuku Nihongo Gakko – École japonaise de Shinjuku), j’ai eu une évaluation pour déterminer mon niveau car je n’étais pas tout à fait une débutante. Après mon premier mois de voyage au Japon, je n’étais pas choquée de devoir recommencer depuis le début.
Je me suis qu’au moins j’allais reconstruire des bases plus solides et que ça irait peut-être plus vite, car j’avais déjà eu l’occasion de pratiquer un certain nombre de règles de grammaire. Je n’aurai pas la surprise cette fois de découvrir qu’en japonais, selon ce que l’on compte, on n’utilise pas les mêmes mots (!).
Comme les cours se déroulaient à temps partiel de 13h30 à 17h, du lundi au vendredi, j’ai d’abord cru que j’aurais du temps pour profiter de Tokyo et commencer mes activités de freelance tout en partant plonger à la péninsule d’Izu. Malheureusement, la charge de travail après les cours était énorme et me prenait au moins 3 heures supplémentaires chaque jour.
Au bout de deux mois, j’étais au moins parvenue à écrire en “hiragana” et en “katakana” sans hésitation (le japonais utilise 4 systèmes d’écriture : hiragana, katakana, kanji et parfois notre alphabet latin). J’ai également acquis un vocabulaire bien plus étoffé de la vie quotidienne et appris à demander poliment “sans” – viande, paille, sac plastique, etc. – s’il vous plaît” / “Nashi de – niku /suturo/fukuro – kudasai”.
Cependant, je n’étais toujours pas capable de tenir une simple conversation ou de comprendre la gentille serveuse du café de ma « share house » où je logeais. Les choses ont commencé à changer lorsque nous avons commencé à manipuler la forme courte des verbes en japonais.
Je savais déjà qu’il existait un japonais poli et un japonais normal. D’une certaine manière, j’ai peut-être associé à tort avec le principe du tutoiement et du vouvoiement en français, mais ce que je n’ai pas compris avant la fin de mon deuxième mois, c’est à quel point cela modifie la façon dont les gens parlent. En plus de cela, il existe un autre niveau de politesse en japonais, le “Keigo”, utilisé pour des situations bien particulières. C’est à partir de ce moment que j’ai commencé à comprendre la serveuse. Aussi amicale soit elle et aussi décontracté que puisse être le lieu, en tant que serveuse, elle devait parler en “Keigo” aux clients.
Ce n’est qu’au cours du troisième mois que mon « déclic de compréhension orale » est apparu. L’ayant vécu en anglais et en espagnol, je l’attendais désespérément en japonais. C’est toujours drôle de se réveiller un matin, et tout à coup, notre cerveau comprend ce qui se passe autour de nous. Cela a juste pris plus de temps (environ trois fois plus). Il faut dire qu’apprendre le japonais ce n’est pas tout à fait comme apprendre une autre langue européenne.
Ce mois s’est terminé la troisième semaine de décembre par un examen, après avoir profité de la saison des « momiji » (couleurs d’automnes des feuilles d’érables) à Tokyo et dans ses environs. L’enjeu n’était pas si important pour moi, car je n’étais pas là pour chercher un emploi ou pour passer au niveau supérieur. Mais tout de même, mes camarades de classe et moi travaillions dur tous les jours après les cours dans un café proche de l’école. Quand les résultats sont arrivés, j’espérais de bons résultats mais pas un score de 95% ! D’un côté, j’étais fière, mais en même temps, j’étais loin de tenir une conversation fluide. Quelle frustration !
Combien l’école de langues a-t-elle coûté ?
Pour un cours intensif de 3 mois, en incluant tous les frais bancaires et les livres supplémentaires que j’ai dû acheter à mon arrivée, le coût total a été d’environ 1800€, soit 600€ par mois. J’avais comparé d’autres écoles de langues et SNG (Shinjuku Nihon Gakkō) n’était ni la moins chère ni la plus chère (j’ai rencontré des étudiants d’autres écoles qui ont payé plus de 10 000€ pour la même durée !)
Quel était le prix de mon logement en « share house » ?
Alors que ma propre chambre ne faisait que 9m², j’avais tout ce dont j’avais besoin avec un lit confortable de 90 cm, un bureau, une armoire, un évier et un réfrigérateur, plus un petit balcon de 1m² (qui s’est avéré incroyablement pratique pour sécher mon matériel de plongée en fin de week-end). Tout le reste est partagé. J’avais un accès illimité à une cuisine haut de gamme entièrement équipée, un grand salon avec télévision, un bar pour les fêtes, un espace de coworking, un studio de yoga et un café pour lequel j’avais une carte avec 15 000 ¥ (environ 125€) à dépenser chaque mois. En incluant le coût de l’achat de mes draps, de ma couette, de mon oreiller et de mes serviettes, plus les frais de sortie, cela m’a coûté environ 900€ par mois tout compris. Le bâtiment était idéalement situé dans le centre de Tokyo, près d’Ikebukuro, à 20 minutes de métro de mon école.
Janvier/février 2019 – Quelques semaines de prolongation à Tokyo
Comme j’avais réservé mon logement à Tokyo un peu tard au cours de mon dernier mois en Nouvelle-Calédonie, ma chambre n’était disponible qu’une semaine après mon arrivée. Je ne pouvais donc pas avoir le bail minimum de 3 mois. Alors, parce que j’aimais bien l’endroit, j’ai accepté un contrat de 4 mois, ce qui m’a permis de rentrer en France pour Noël, car de toute façon mon visa expirait, d’avoir encore suffisamment de temps pour profiter de Tokyo à mon retour.
Ce qui aurait pu être vraiment embêtant s’est transformé en une opportunité incroyable. Pour rentabiliser au mieux ces semaines supplémentaires à Tokyo, j’ai réservé un forfait de 10 heures de cours particuliers (environ 500€) à mon école. Avec une heure de cours tous les deux jours, j’ai eu beaucoup plus de temps pour profiter de ma vie à Tokyo, écrire un guide complet pour visiter Tokyo sur mon blog et commencer à travailler sur mes premières missions en freelance.
Le fait d’avoir une professeure pour moi seule, en complément des solides bases que j’avais construites pendant mes trois mois de cours, m’a donné la confiance et la pratique qui me manquaient pour tenir une conversation.
Lors de la première leçon, j’ai apporté une liste d’objectifs que je voulais atteindre. Il s’agissait surtout d’organiser des voyages de plongée de façon autonome à travers le Japon. Cela a tellement amusé ma prof, qui ne connaissait rien à la plongée mais qui s’y est beaucoup intéressé lors de nos leçons, qu’elle m’a souvent offert 30 minutes de plus !
Ma première surprise a été que la plupart du vocabulaire lié à la plongée en japonais est basé à 90 % sur l’anglais : “masku”, “finzu”, “uetsuitsu”, “tanku”, “legyuleta” (vous comprenez ?). Ce n’était pas si facile avec les espèces marines ; il m’a fallu un certain temps pour me souvenir de “isoginchyaku” (anémone de mer). Puis sont apparus les concepts de “suido” (profondeur) et de “nagare” (courants).
J’ai également appris qu’exprimer ce qu’il faut ou ne faut pas faire (dans le cadre d’un briefing de plongée par exemple) fonctionne de manière totalement différente en japonais. Quelques scénarios de jeux de rôle plus tard pour réserver un restaurant, un hôtel et un centre de plongée par téléphone, et j’étais prête à retourner à Okinawa !
Avant de quitter le froid (et même la neige parfois) de Tokyo en février pour le climat tropical d’Ishigaki, j’ai fait un dernier petit voyage dans la préfecture de Nagago pour aller voir les singes des neiges (“onsenzaru”, les singes des sources chaudes en japonais). J’ai eu l’occasion de passer mon tout premier appel téléphonique avec le propriétaire du “ryokan” (auberge japonaise) que j’avais réservé : victoire !
Février/Avril 2019 – A la découverte d’Ishigaki et de Yonaguni
En quelques heures, tout en restant au Japon, je suis passée de 0 à 26°C.
Avant d’atterrir à Ishigaki, les gens m’avaient averti : “Mais, c’est l’hiver et la basse saison, pourquoi aller à Okinawa à cette époque de l’année” ?
Pourtant, 26°C me semblait une température agréable, et il faisait encore plus chaud à Yonaguni. Quoi qu’il en soit, l’idée était de combiner un voyage avec mon club de plongée de Tokyo pour une mission plongée avec des requins-marteaux. Ayant appris combien de temps à l’avance les plongeurs japonais réserveraient ce voyage à Yonaguni, j’ai pensé qu’il était plus sage de le faire avec mon club.
J’avais une semaine à Ishigaki avant de prendre le ferry pour Yonaguni, j’ai donc choisi l’option la plus simple en réservant un « hôtel-cabines » près du port, à proximité d’un centre de plongée tout en prenant le rythme de la vie à Ishigaki. Cette île est presque aussi touristique que l’île d’Okinawa. Il n’est donc pas difficile d’y trouver un centre de plongée accueillant les touristes étrangers.
J’ai vite compris l’avertissement initial que j’avais reçu concernant mon départ pour Okinawa en février. Bien sûr, la température était agréable mais il pleuvait presque tous les jours et les plages n’ouvraient pas avant le 1er avril, début officiel de la saison touristique. Si la pluie n’est évidemment pas un problème en plongée, tous les autres jours, cela signifiait surtout rester à l’intérieur, car Ishigaki n’est pas le genre d’endroit que l’on apprécie sous la pluie.
J’ai donc commencé à explorer tous les petits cafés et “izakayas” (pubs) de la ville principale. Osant m’asseoir au comptoir, j’ai commencé par discuter avec les serveurs. Les autres clients entendant que je parlais un peu japonais devenaient généralement très curieux. C’est à ce moment que j’ai su que j’avais atteint mon but : avoir ces conversations informelles, sans être évidemment super philosophiques, et connaître la vie des gens sur l’île. L’expérience s’est répétée plusieurs fois, notamment dans la nouvelle auberge où j’ai emménagé à mon retour de Yonaguni et où j’ai rencontré de nombreux voyageurs et voyageuses solo japonais.es.
Lorsque je suis rentrée en France après mon tout premier “hanami” à Tokyo, j’ai su que je devais revenir pour atteindre mon objectif final : réserver entièrement par moi-même mon hébergement et mes plongées avec des centres de plongée locaux.
Octobre/novembre 2019 – De la Polynésie à la Floride en passant par le Japon
Quand on est au milieu de l’océan Pacifique, on est à la fois proche et loin de nombreux endroits, à “juste” 10 heures de vol direct. Après mes trois semaines en Polynésie et avant de partir aux États-Unis pour assister à mon premier salon du DEMA en Floride, j’ai profité du vol direct hebdomadaire entre Tahiti et Tokyo pour passer un mois de plus au Japon afin de finir mon article sur mon itinéraire de 2 semaines à Okinawa.
J’ai décidé de retourner à la Péninsule d’Izu pour me reposer à Ito, en marge de l’action de la Coupe du monde de rugby qui avait alors lieu. J’ai eu tout le temps de me détendre dans un fabuleux “ryokan” centenaire avec son propre “onsen” (source chaude) mais comme le typhon Hagibi approchait, j’ai finalement dû partir pour Tokyo un jour plus tôt avant la fermeture de l’auberge et de toutes les lignes de trains.
Après 6 mois en France, j’avais peur d’avoir perdu la plupart de mon Japonais. Mais en fait, je suppose que c’est comme le vélo. En retrouvant de nouveau en immersion totale, tout est revenu en 48 heures. Au ryokan d’Ito, j’ai retrouvé l’atmosphère que j’avais aimé à Ishigaki avec les autres voyageurs.
J’ai profité de mon temps à Ito et Tokyo pour réserver par e-mail et par téléphone mes hébergements et mes plongées comme ma professeure de japonais me l’avait appris. Beaucoup d’endroits ne peuvent être trouvés sur Google ou Booking.com avec une recherche en anglais (le Japon possède ses propres sites web en japonais) Le fait de ne pas s’y fier pour des endroits comme Miyakojima et les îles Kerama s’est révélé inestimable en termes de disponibilités et de prix.
Deux jours après les 24 heures de confinement à Tokyo, je pouvais enfin retourner à Okinawa pour la troisième fois pour une expérience de plongée 100% japonaise. Je dois dire qu’il y a eu des hauts et des bas en ne réservant qu’auprès de centres de plongée locaux. Certaines personnes étaient patientes et gentilles avec moi, d’autres me montraient clairement que je les ennuyais.
Ma meilleure expérience a été à Tokashiki, au cœur du parc national de Kerama. Le petit hôtel et le centre de plongée étaient tous deux très accueillants. Sans parler du fait que je pense désormais que Tokashiki possède peut-être les meilleurs sites de plongée que j’ai vus dans tout le Japon, avec des récifs coralliens en parfaite santé et des tortues de partout.
Le divemaster de SeaFriends s’amusait de voir que je pouvais suivre le briefing de plongée, et il n’a pas fallu longtemps avant que tout le monde à bord veuille discuter avec moi. A chaque jour sa petite victoire. Cela a peut-être pris 8 mois, mais je ne pouvais pas être plus heureuse.
Je voulais retourner cette année encore au Japon pour rédiger un guide complet de la plongée au parc national des Kerama, car ce dernier voyage m’a vraiment époustouflé et que c’est si facilement accessible depuis Naha en ferry. Cependant, vu la situation actuelle, je sais que cela ne sera pas pour tout de suite.
Je suis tout de même reconnaissante de toutes ces expériences que j’ai pu vivre au Japon. Au-delà des compétences linguistiques, j’ai appris à apprécier le Japon pour ce qu’il est. Je sais maintenant que ce n’est pas un endroit où je souhaiterais vivre mais un endroit où je veux continuer à me rendre de temps en temps. Mon souhait serait de vivre le même genre d’expérience en Indonésie. Mais je suppose que ce ne sera pas pour tout de suite non plus, car je suis toujours bloquée en France, et la date limite de mon visa pour l’Australie approche au fur et à mesure que les mois passent.
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