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Pour la plupart d’entre nous, la plongée sous-marine est synonyme de voyage vers des destinations chaudes et exotiques. Si je ne peux pas nier le plaisir de plonger pendant des heures dans une eau cristalline à 30 °C, lorsque les frontières sont fermées, cela signifie-t-il pour autant que nous devrions renoncer à notre activité aquatique préférée ? Avez-vous déjà fait quelques recherches sur les sites de plongée près de chez vous ? Même si vous n’habitez pas près de la mer, cela peut être un lac, une carrière ou une rivière ! Cet automne, alors que je retournais sur la côte atlantique où vit ma famille, j’ai décidé de redécouvrir une région que je pensais bien connaître.
Dernières plongées avant un second confinement
Dès le lancement de mon blog de plongée, j’ai parlé des joies de la plongée dans toutes les eaux, chaudes ou froides, salées ou non. Dans une crise comme celle que nous traversons actuellement, c’est l’occasion de mettre sur pause cette liste géante de plongées de rêve que nous avons tous et d’explorer des sites de plongée plus confidentiels près de chez nous.
Comme vous le savez peut-être déjà, je suis originaire de Loire-Atlantique, au sud de la Bretagne. Depuis que je suis revenue d’Écosse, j’étais impatiente de retourner plonger au large de la Bretagne mais, pour une raison ou une autre, j’ai toujours eu une bonne excuse pour aller sous des latitudes plus clémentes. C’est pourquoi vous n’avez encore jamais vu de photos sous-marines de ma région natale, bien que j’aie déjà eu l’occasion d’y tremper mes palmes en 2010 (2 ans avant de lancer mon blog).
Après un confinement général à Paris au printemps, sentant qu’un deuxième se profilait à l’automne, j’ai repris le TGV plein Ouest cette fois-ci, mi-octobre. L’idée était d’avoir plus d’espace, plus de nature autour de moi et d’arriver à temps avant la fin de la saison de plongée en Bretagne (et accessoirement de fuir ma voisine du dessus et ses sessions de fitness sur mon plafond !). C’est ainsi que je suis repartie, ma combinaison étanche dans mes bagages, bien décidée à ajouter quelques plongées supplémentaires à mon intervalle de surface désespérément long de 2020 avant que tout referme de nouveau.
Malheureusement, si la presqu’île guérandaise, de La Baule au Croisic, où vit ma famille, est un paradis pour la voile, la planche à voile et le kitesurf, la plongée sous-marine m’a franchement laissé sur ma faim lorsque j’ai essayé il y a des années. Heureusement, à seulement une heure de route, dans le département voisin du Morbihan, se trouve l’un des meilleurs spots pour plonger en France.
Plongée en Bretagne vs. plongée en Ecosse
Après deux ans passés entre Méditerranée et Pacifique, la plongée dans les eaux froides des lochs écossais a fini par me manquer. Alors, même si cela semble un peu fou, j’ai profité de cette période difficile pour dépoussiérer ma combinaison étanche Fusion. J’étais vraiment excitée de retrouver ce petit goût d’aventure particulier à la plongée en eaux froides, que ce soit en Patagonie ou en Écosse.
De mes premières plongées en Bretagne, à une époque où je n’étais pas encore certifiée pour la combinaison étanche (brrr !), je savais que je trouverais des conditions et une vie marine similaires à celles de l’Ecosse. Cependant, la principale différence était l’accès quasi illimité que j’avais aux lochs de mer et à leurs excellents sites de plongée du bord avec ma voiture. De plus, ces lochs étant à l’abri des éléments, il était possible d’y plonger toute l’année.
La plongée en Bretagne nécessite un peu plus de planification entre les billets de train et les réservations auprès des centres de plongée qui sortent généralement le week-end en basse saison. La France comptant moins de plongeurs en combinaison étanche qu’au Royaume-Uni, la saison se termine généralement en novembre pour reprendre en avril. Quelques échanges sur le groupe de plongée en Bretagne sur Facebook plus tard, j’avais trouvé une place sur un bateau allant au cœur du Golfe du Morbihan.
Les merveilles sous-marines du Golfe du Morbihan
Après un essai obligatoire pour voir si je rentrais toujours dans ma combinaison étanche après toutes mes sessions pâtisserie du premier confinement et le graissage de sa double fermeture éclair, j’ai mis tout mon matériel de plongée dans un sac étanche à l’arrière de la voiture de ma mère et j’étais prête pour mon deuxième et dernier séjour de plongée de l’année !
Je dois avouer que je n’avais pas anticipé à quel point j’avais oublié l’énorme différence que cela fait entre seulement enfiler ma combinaison étanche et d’y ajouter tout mon équipement par-dessus. Pas de doute, j’étais rouillée. Heureusement, je n’avais pas oublié cet ordre optimum que j’ai pour m’équiper efficacement en combinaison étanche : palmes d’abord, stab, flexible de la combinaison étanche, cagoule, gant droit, gant gauche.
Après ma bascule arrière du zodiac, l’effort que j’ai dû fournir pour être simplement prête en surface m’a indiqué que je devais y aller tranquillement pour cette première plongée. Il ne s’agissait pas tant du contrôle de la flottabilité qui m’est rapidement revenu mais même dans l’eau, je ressentais tout le poids de l’équipement (y compris 10 kg de plomb). Sérieusement, pour la première fois, les mouvements de palmes m’ont mis à rude épreuve (OK, j’ai le droit d’accuser une nouvelle fois le manque de sport du premier confinement ?).
Quoi qu’il en soit, j’étais bien trop heureuse d’être de retour sous l’eau et cela valait toutes les courbatures plus tard, quelle que soit la température de l’eau. En parlant de la température de l’eau, elle n’était pas si froide que ça avec ses 13°C. Un des avantages de la plongée au coeur de la “mer intérieure” du Morbihan (sa signification en breton), connue pour ses forts courants de marée, est l’absence de thermocline.
On m’avait promis que la visibilité pouvait aller jusqu’à 15 m. Je me suis dit qu’il ne fallait pas trop compter là-dessus. En effet, elle était parfois inférieure à un mètre ! Mais disons que je devrai essayer à une autre saison bien entendu ! De toute façon, pour moi, ça fait partie du plaisir. Cependant, avec un appareil photo à la main, vérifier que l’on n’est pas séparé de son binôme de plongée était un peu plus stressant que d’habitude. Honnêtement, dans ce cas, avoir sa propre lampe de plongée pour se rendre visible n’est clairement pas du luxe.
Avec les yeux experts des deux binômes de plongée qui m’ont gentiment rejoint, même dans ces conditions parfois difficiles, j’ai pleinement profité de tout ce que les sites de plongée que j’ai visités autour de l’île Longue avaient à offrir. Des forêts de gorgones jaunes aux tombants couverts d’éponges et d’anémones-bijoux où les congres et les crabes aiment se cacher, j’ai découvert que le Golfe du Morbihan doit être un paradis des amateurs de petit et passionnés de biologie marine en général.
Grâce à la lumière de sa torche, on voit bien plus de couleurs que l’on ne pourrait imaginer dans ces eaux troubles. Les anémones-bijoux présentent plusieurs teintes, les plus belles combinaient rose framboise et vert citron. Les flabellines mauves se trouvaient par bouquets d’une douzaine d’individus et en faisant attention, beaucoup d’entre elles étaient en train de pondre leurs œufs sur les hydroïdes.
Pas besoin d’aller profond pour ces plongées, je ne suis pas allée en dessous 20 m. Même en effectuant à chaque fois un long palier de sécurité entre 8 et 5 m, je trouvais autant d’espèces marines qu’au pied des tombants. Il faut être patient et regarder attentivement, mais j’ai été stupéfaite par ce que nous avons trouvé dans les algues rouges, notamment d’autres nudibranches et d’adorables petites araignées de mer à longues pattes. Mais ma découverte préférée fut un “grain de café”, un coquillage bien connu sur les plages de ma région, mais c’était la toute première fois que je pouvais en voir un vivant et hors de sa coquille, une rencontre inestimable !
Étant donné que je parie sur une autre période de restrictions de voyage de 6 bons mois, j’ai hâte de revenir au printemps prochain pour d’autres plongées en Bretagne.
Avez-vous essayé pour la première fois la plongée près de chez vous cette année ? Comment était-ce ? Dites-le-moi dans les commentaires !
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